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RACE NORMANDE FOIX, L'ISU ET LA VARIABILITÉ FONT BON MÉNAGE

Halonzo, le Vitriol à 1 170 kg de lait et 4,8 % de parenté femelles. Sans Diamètre dans son pedigree et soutenu par Saintyorre, l'index lait et des index fonctionnels favorables le hissent à 163 points d'Isu.

Passé le peloton de tête des Upérise et Ulozon, les fils Vitriol, Voupigny et Arnica, défendent bien leur place au classement Isu comme au palmarès des pedigrees originaux.

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FOIX ET SES FILS NE SONT PAS MACHISTES. Leur descendance progresse sous l'impulsion de la voie maternelle. Il faut dire que Foix est sans relief. Hormis les quelques qualités qu'il transmet en mamelle (attaches avant et arrière et équilibre des quartiers), taux protéique et naissance du veau, les index affichés aujourd'hui, issus de ses 25 344 filles, sont neutres ou négatifs, avec une dégradation marquée de la musculature.

BRANCHE NOYALO - DESCENDANCE ÉQUILIBRÉE SANS VIANDE

Noyalo ne s'éloigne pas de ce profil, à l'exception du format (0,9) et une musculature neutre. Ses fils Vitriol et Voupigny retrouvent la déviance bouchère mais, sous l'influence d'Hollydays et Grivois, ils favorisent la mamelle en cumulant les atouts des uns et des autres. Ils continuent seulement de fabriquer une attache arrière basse. En revanche, le potentiel laitier progresse peu. Les choses changent avec la nouvelle génération, là encore grâce à la voie maternelle. Les résultats les plus probants sont fournis sous l'impulsion de Saintyorre (Justin/Driver) qui reste à 1 200 kg d'index lait. Un reproducteur largement utilisé de 2008 à 2010 et qui a encore réalisé plus de 4 200 IAP l'an passé. Le leader des Vitriol, Halonzo, pointe à 1 170 kg pour un TP neutre. Tous les postes de la mamelle sont positifs... sauf l'attache arrière. Dommage qu'il soit le seul des six Vitriol à dégrader (légèrement) les aplombs. À l'inverse, il est le seul Vitriol à améliorer (là aussi légèrement) la résistance aux mammites cliniques, portant ainsi la santé de la mamelle à 1,1. Surtout, il réussit l'exploit de coupler pedigree original et Isu élevé. Il est le numéro un des taureaux sans descendance diffusés en catalogue, une fois le peloton de tête des Upérise passé. Son secret : une généalogie sans Diamètre. Intersélection espère un stock suffisant de doses en octobre. Sinon, l'alternative pourra être Hampton (voir tableau), avec un potentiel de production intéressant (885 kg de lait et 1,4 g/kg de TP).

CONSEILS D'ACCOUPLEMENT DE JÉRÔME BOCQUET « Utiliser des supports aux aplombs solides, tels que les filles d'Upérise et Ulozon (sauf Gasper Isy et Goliat Isy déconseillés sur génisses). De même, les souches Valabri bien placées en aplombs : Sortain, Perthuis ou Ricardo. »

DES VOUPIGNY MOYENS EN LAIT, SAUF HIGLAND

On retrouve l'effet améliorateur de Saintyorre sur deux fils de Voupigny : Gloucester et surtout Highland. Les éleveurs ne bouderont pas ses 921 kg d'index lait renforcés par son 1, 5 de TP, d'autant plus que les cinq autres Voupigny diffusés sont moins laitiers. Highland est un taureau complet puisqu'il renforce le squelette et la mamelle (sauf le ligament, comme d'ailleurs Voupigny et Noyalo). Il n'oublie pas la fonctionnalité : aplombs, résistance aux cellules et aux mammites cliniques, longévité, naissance facile des veaux. Attention tout de même à la traite, défautmajeur de Voupigny et Noyalo, et au risque de dégradation de la fertilité. Ce Voupigny égale Halonzo en Isu. Il est en revanche plus apparenté en moyenne à la population femelle. Peu marqué par Diamètre, il est plutôt sous influence Armenia (Saintyorre, Hollydays).

CONSEILS D'ACCOUPLEMENT « Recommandés sur la souche Élixir (Ucany, Unnoël, Vidocq, voir p. 72), sur Uvray (mamelle, production) en veillant à ne pas trop rappeler le sang Diamètre, ou sur Redondo (santé de la mamelle, production). »

BRANCHE NÉPHÉLION - BIEN PENSER LES ACCOUPLEMENTS

Les catalogues du mois de septembre mettent en valeur une autre branche de Foix, celle du pas très « sexy » Néphélion. Ses index actuels le donnent peu laitier et préjudiciable au squelette (- 1), à la musculature (- 1,4) et à la santé de la mamelle (- 1). Les éleveurs ont donc vu comme un miracle l'émergence d'Arnica, premier des IAP 2012.

Malgré le recours à Rubafix côté maternel, ses deux premiers fils diffusés, Heineken et Giga Isy, sont moins laitiers mais leurs filles devraient avoir une carrière plus longue (cellules, mammites cliniques, fertilité des vaches). À noter qu'ils sont les deux seuls descendants de Foix 2013 à favoriser la viande.

Sous le prisme de la variabilité génétique, ce sont surtout Groupy Isy (Arantilly) et Gaiac (Virbak) qui retiennent l'attention, soutenus par le « ni-ni » de Néphélion (ni Diamètre ni Valabri). Certes, contrairement à Heineken et Giga Isy, tous deux n'offrent pas un Isu haut de gamme. Néanmoins, comme Halonzo, Hampton et, dans une moindre mesure, Highland, Groupy Isy combine lait, TP et faible parenté. Gaiac doit son intérêt à la bouffée d'air de son père, Virbak, dans les pedigrees : c'est également un « ni-ni ».

CONSEILS D'ACCOUPLEMENT « Heineken, Giga Isy et Gaiac trouveront leur intérêt sur les jeunes femelles en production d'Upérise et Ulozon. Les deux premiers également sur le sang Armenia (Hollydays et ses descendants), le dernier sur des origines Diamètre manquant de DPJ ou des Valabri sans aplombs (Resto, Rotin, Rixon). Groupy Isy conviendra sur les souches dites "morpho" (Ricardo, Visuel, Unnoël, Studio, Sortain, etc.). »

Highland, le Voupigny. Un zeste de Diamètre à la sauce Armenia = un apparentement moyen convenable. Il tient de son père Voupigny les taux et de Saintyorre le lait.

Groupy Isy, l'Arantilly à 1 208 kg de lait et 5 % de parenté. Avec 138 d'Isu, sans doute les éleveurs lui accorderont-ils moins d'intérêt. En captant le lait de son grand-père maternel Tonactil, il a pris le contre-pied d'Arantillyle. Il est un plus pour la variabilité de la normande.

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